Saturday, May 4, 2019

evasion of Louis XVII




Cercle Royal Légitime > ‎Louis XVII Duc de Normandie à Aujourd'hui
L’ÉVASION DE LOUIS XVII - Archives et documents
La présence de Louis XVII à la prison du Temple, comprend six périodes.
1) Du 10 août 1792 au 3 juillet 1793, le Dauphin demeure avec sa famille.
2) Du 3 juillet 1793 au 19 janvier 1794.
Il vit avec le cordonnier Simon et l’épouse de celui-ci. Ceux-ci le traitèrent tous deux avec affection, contrairement à ce qui est rapporté.
3) Du 19 janvier 1794 au 24 mai 1794.
Le 19 janvier 1794 Simon démissionna de son mandat. L'enfant Roi demeura prostré dans sa cellule. Le 24 mai 1794, au soir, sous l’instigation de Robespierre (qui voulait le faire évader pour le mettre sur le trône et obtenir la Régence) s’organisa un essai : on le fit sortir du Temple et on le mena à Meudon ; puis on le ramena au Temple car la période n’était pas propice à une évasion définitive (on était en pleine Terreur)…
4) Du 25 mai 1794 du 28 juillet 1794.
Le petit Roi était à nouveau au Temple. Il vécut dans une relégation absolue où le jeune Roi resta seul, jour et nuit, sans jouet, sans compagnie, n’adressant la parole à personne, couvert de vermine et mal nourri…
5) Du 28 juillet 1794 (9 Thermidor = la chute de Robespierre) à fin 1794.
S'étend ici la période de la préparation de son évasion du Temple. En effet, le Conventionnel Barras, obéissant au plan d’évasion du Général vendéen Louis de Frotté et lui-même gagnant de ce changement de régime, visita le Temple et fit donner immédiatement des soins à enfant-Roi. Il plaça auprès de ce dernier Christophe Laurent, un créole de Martinique, liée à Joséphine de Beauharnais (maîtresse de Barras), dévoué à sa cause, c’est-à-dire à son intention de faire évader le jeune Roi. Sous l’instigation de Barras, avec l’aide C. Laurent, du 31 octobre au 1er novembre 1794, Louis XVII sera enlevé de sa cellule et remplacé par un premier enfant, le sourd-muet rachitique, extrait de l’Hôpital des Incurables, dénommé Tardif.
6) De décembre 1794 au 8 juin 1795.
En février 1795, on remplaça Tardif (qui fut libéré car son handicap était la garantie de son silence) par un pauvre garçon dont on ne sait pas grand-chose sauf qu’il mourut et que son corps fut enterré hâtivement dans le jardin du Temple (le corps fut retrouvé en 1801 par le Général d’Andigné qui s’occupait de travaux dans ce jardin). On ne sait pas, en fait, à quel dessein obéissait Barras par ces changements risqués. Laurent s’en plaint dans ses lettres (cf. Archives ci-dessous). Puis vint un adolescent quasi mourant, « scorfuleux » (tuberculeux), dénommé Gonnhaut.
(Voir « lettres de Laurent au Général Louis de Frotté, signées de la Tour du Temple, le 7 novembre 1794 et le 5 février 1795 - ARCHIVES NATIONALES.F.7 4393 Police générale, Maison du Temple Etats nominatifs des employés (Ventôse à Messidor an III, Numéros 275-285)
En mai 1795, l’état de santé de l’enfant déjà malade s’aggrava. On fit venir le Dr Dessault (qui connaissait le petit Roi pour l’avoir soigné en juillet 1794) ; évidemment il ne reconnut pas le fils de Louis XVI dans cet enfant, d’apparence plus âgée, plus grand. Il eut l’imprudence de faire part de ses appréciations… il mourut empoisonné. Du 1er au 6 juin 1795, les gardiens de l’enfant malade, Gomin et Lasne, laissèrent ce dernier sans soin, abandonné. Le Dr Pelletan fut dépêché le 6 juin. Le 7, l’état du malade s’aggrava. Le 8 il expira. Les gardiens de l’enfant, Gomin et Lasne, ne prévinrent pas Mme Royale (qui vivait à l’étage supérieur) ; ils enfermèrent dans une chambre voisine Gourlet, employé du Temple, qui, inopinément, vint à passer par là. Gomin alla rendre compte de l’événement au Comité de Sûreté Générale tandis que Lasne resta près de l’enfant mort tout en faisant croire qu’il était vivant (il ordonna à ce que qu’on allât chercher un bouillon) pour écarter « tout soubson » (ARCHIVES NATIONALES. B.B.30-964 – Registre du Temple, page 57).
Les médecins, Pelletan, Lassus, Demangin et Jeanroy, dépêchés pour le constat du décès, demandèrent :« Cet enfant est-il le fils de Louis Capet ? » à Damon (commissaire civil du jour), Gomin et Lasne . Alors, tous les trois, qui ne connaissaient pas Louis XVII, acquiescèrent. Le 10 juin 1795, sur le seul témoignage signé de Gomin et de Lasne, (qui n’avaient jamais vu Louis XVII, répétons-le) et sans faire appel à Madame Royale pour cette reconnaissance, le Comité de Sûreté Générale émit l’Acte de décès du petit Roi, cette pièce aux conséquences si terribles pour ce dernier et pour sa postérité….
Gonnhaut fut enterré le 10 juin 1795 au cimetière de l’Eglise de Sainte Marguerite à Paris. Ce fut alors à ce moment-là, en juin 1795, à l’occasion des funérailles de Gonnhaut que le jeune Roi put enfin s’évader, caché dans un cercueil (un 2ème cercueil vide avait été prévu) , conduit à l’Eglise du cimetière, transformée depuis la Révolution en « école pour les élèves de Salpêtre », d’où il ressortit. Les quatre porteurs du cercueil mal fermé qui contenait Louis XVII assistèrent à cette « résurrection »… Ils moururent : Leur chef, dénommé Voisin dit « Ils firent une mort aussi funeste que les trois médecins qui avaient soigné l’enfant du Temple » (le vrai Roi). Pourquoi Voisin en réchappa-t-il ? Etait-il absent pendant l’heure où ce changement s’opéra ? Avait-il des « protections » ?
(ARCHIVES NATIONALES B.P. 30-964- fol. 75-80 Rapport de Police et déposition de Voisin. Les trois médecins auxquels Voisin fit allusion étaient Dessault, Choppard et Doublet. ).
Deux mois après, la Convention donna l’ordre par un décret du 12 août 1795 de « faire rechercher le fils Capet sur toutes les routes du pays » (On chercha longtemps dans les Archives françaises, à Paris, les traces de ce décret et avec soulagement les antisurvivandistes dirent qu’il n’avait jamais existé... On ne trouva rien en France. Il s’est retrouvé dans les Archives de Coblenz-Allemagne).
Aujourd’hui, l’évasion le Louis XVII du Temple, n’est quasiment plus mise en doute car les documents, lettres, et archives, attestent ce fait. Il existe, cependant, toujours ceux dont la mauvaise foi l’emporte sur la froide analyse.
Mais ceux-là mêmes qui ne peuvent plus nier cette évasion, s’enferment avec passion dans un raisonnement pervers : « Louis XVII s’est évadé du Temple, soit ! Mais il n’était pas Naundorff ! »
Evidemment ! Car Naundorff a une descendance mâle jusqu’à nos jours… ET CELA GÊNE TERRIBLEMENT…





 ·

No comments:

Post a Comment